Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

VIP-Blog de dlr14eme_62

Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont -  Carvin
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

1269 articles publiés
dans cette catégorie
858 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

Garçon (71 ans)
Origine : Carvin
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ Contacts/Adhésions/ Vie du mouvement ] [ Canton de Rouvroy - Méricourt - Drocourt + Bois Bernard (CACH) ] [ Canton d'Hénin Beaumont - Noyelles Godault ] [ Canton de Leforest - Evin Malmaison - Dourges - Courcelles lès Lens ] [ Canton de Montigny en Gohelle - Hénin Beaumont ouest ] [ Canton de Carvin Libercourt ] [ Canton de Courrières - Oignies ] [ Généralité ] [ TV/Radio/Vidéo/Net et autres médias ] [ TRIBUNE LIBRE ]

Crise : ce n’était pas la Der des Der

21/08/2009 08:39

Crise : ce n’était pas la Der des Der


Le casino de la finance tourne toujours plus vite…

Moins d’un an après la quasi-faillite du système financier international, du fait de ses excès, on a du mal à y croire, mais rien ne semble changer, comme le montre l’actualité récente sur les bonus. Pire, de manière discrète, les innovations qui pourraient mener au prochain krach semblent déjà inventées…
 
Rien ne change
Nicolas Sarkozy avait promis un « nouveau Bretton Woods » et une « refondation du capitalisme ». Dans la réalité, rien ne se passe. Même l’hebdomadaire ultralibéral The Economist s’impatiente en constatant la lenteur de la réforme du système financier, dénonçant notamment la responsabilité de l’Europe, qui freine toute évolution. Les leçons de cette crise devraient donc se limiter à une modification des normes prudentielles pour contraindre les banques à mettre davantage d’argent de côté.
Malheureusement, les lobbys financiers font déjà pression en soulignant qu’une remontée trop abrupte limiterait leur capacité à prêter, ce qui pourrait peser sur la reprise économique. En outre, comme le note l’hebdomadaire anglais, plus le temps passe, plus la réforme se fera a minima… Et quand on constate que Goldman Sachs pourrait battre son record de distribution de bonus, établi en 2007 (20 milliards de dollars) dès 2009, on se dit que les leçons n’ont pas été tirées.
Pire, la leçon de la crise pourrait être un renforcement de l’aléa moral des banques : elles viennent d’obtenir l’assurance quasiment inconditionnelle que les Etats viendront les sauver en cas de crise. Pourquoi feraient-elles le moindre effort pour limiter le risque qu’elles prennent du moment que leurs dirigeants savent qu’ils se partageront les profits et que la collectivité les aidera s’ils sont en difficulté ?
Les instruments du prochain krach
C’est pourquoi les banques peuvent continuer à donner libre cours à leurs inventivité pour créer des outils leur permettant de gagner toujours plus, même si ces outils, comme hier les ABS, CDO ou CDS, pourraient demain menacer l’équilibre du système. Il faut malheureusement se souvenir que la plupart des krachs boursiers ont été provoqués par des innovations mal maîtrisées qui ont poussé les indices trop hauts avant de les entraîner vers le fond. Cette fois-ci, ce sont les « dark pool » et les ventes par ordinateur.
Les « dark pool », « piscines obscures », ont été crées pendant la crise pour permettre aux investisseurs de se débarrasser de titres de manière anonyme. Ces marchés parallèles préservent l’anonymat des vendeurs et des acheteurs. En période de tension sur les marchés, ils permettent aux banques les plus exposées de vendre des titres discrètement, sans que le marché ne soit mis au courant, de manière à ne pas sembler à court de liquidités. Sur certains types de titres, cela concerne jusqu’à 20% des transactions.
Autre innovation, qui aurait joué un rôle majeur dans le rebond des profits de Goldman Sachs, les ventes par ordinateur. Elles présentent deux avantages. Tout d’abord, elles permettent de vendre des gros paquets d’action en plusieurs petits paquets facilement pour plus de discrétion. Ensuite, elles permettent de saisir les opportunités fournies par les imperfections du marché, à savoir un écart minime entre la cotation d’une valeur d’une place à l’autre pendant quelques instants.
 
Que faut-il faire ?
Les ventes par ordinateur peuvent sembler être une innovation habile et parfaitement légitime. Après tout, il n’est pas anormal de laisser une banque acheter un euro 1,4185 dollars à Tokyo pour le revendre dans le même centième de seconde 1,4189 à Londres. L’ingéniosité humaine permet d’exploiter les petits écarts de cotation d’une place à l’autre… Mais cette innovation pose deux problèmes majeurs : l’augmentation des échanges spéculatifs et le risque porté par des modèles informatiques.
C’est pourquoi une taxe Tobin aurait l’immense intérêt de réduire à néant cette spéculation non productive en prélevant une petite portion de la transaction, réduisant à néant le profit réalisé. Elle rendrait inopérante ces transactions d’opportunité qui contribuent à gonfler la bulle financière, augmentant le dommage collatéral quand elle explose. Concernant les « dark pool », une interdiction semble la seule solution pour rétablir une transparence que les libéraux sont pourtant toujours les premiers à demander.
Alors que le monde peine à réformer l’existant, malgré l’immensité des dommages causés par la crise de cet automne, le système financier trouve tous les jours des nouveaux outils pour spéculer. Il est désolant de voir le retard de nos dirigeants pour le prendre en compte…
 
Laurent Pinsolle, d’après The Economist du 25 juillet et du 1er août





Pour que le politique supplante l’économique !

20/08/2009 12:04

Pour que le politique supplante l’économique !


Halte aux excès de la finance internationale

Par Stéphane Madaule, Le Monde, 17 août 2009

Bonus or not bonus ? That is the question... qui agite les esprits en cette période estivale. Les sommes provisionnées par les grandes banques françaises afin de rémunérer leurs traders sont-elles conformes aux recommandations du G 20 d’avril à Londres ? Ont-elles un caractère moral ? S’agissant de la seconde question, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le monde de la finance et celui de la morale n’ont rien de commun. Si le monde de la finance a légitimement pour objectif de faire le plus de profits, on comprend aisément que ce sont uniquement les règles que le pouvoir politique lui impose qui sont plus ou moins aptes à lui donner un soupçon de moralité.
Or c’était justement un des objectifs du G 20 de Londres : interdire les excès de la finance internationale afin d’éviter que l’économie réelle, qui n’a rien à voir avec ces pratiques, ne paie les pots cassés d’une spéculation débridée de plus en plus dangereuse. Dans ce cadre, le fait que des traders aient pu recevoir des bonus de plusieurs milliards d’euros pendant que des millions de travailleurs sont en train de perdre leur emploi a effectivement quelque chose d’indécent. De plus, ces bonus sont versés par des banques qui ont elles-mêmes reçu sous forme de prêts ou de recapitalisation pour certaines (Natexis) de l’argent de l’Etat, donc du contribuable français.
Mais qu’a donc préconisé le G 20 pour moraliser la pratique des bonus ? Peu de chose en réalité, puisqu’il s’est contenté de faire des recommandations aux banques afin que les bonus demeurent raisonnables et n’aient pas un caractère automatique. Bref, que le niveau des bonus soit encadré par chaque banque et ne rémunère pas uniquement la prise de risque sur le court terme. Beaux discours en vérité. Mais où est le caractère contraignant de ces nouvelles règles ? Les pro-bonus défendent ce type de rémunération en arguant qu’il s’agit d’un élément de rémunération variable, apte à stimuler l’activité des commerciaux de la finance internationale, comme c’est le cas dans d’autres secteurs. Se trouvant dans une économie ouverte, il devient impossible de ne pas appliquer ce que d’autres utilisent déjà, à savoir le versement de bonus pour s’assurer de la fidélité et de l’efficacité des meilleurs. Mais qui fait la loi ? Nos représentants élus ou le marché ? Les démocraties ou l’hydre d’une mondialisation sans lois qui provoque les inégalités pour mieux se gorger de profits.
En d’autres termes, si d’autres le font, nous ne pouvons faire autrement, même si ces pratiques sont immorales en période de crise et de renflouement des banques par le contribuable public. Avec de tels raisonnements, on vient très facilement à justifier l’inacceptable : que quelques personnes se partagent des millions, voire des milliards d’euros, pendant que d’autres, plongées dans la crise par les agissements de ces dernières, financent la contrepartie et n’ont plus que les yeux pour pleurer. Dans les périodes les plus sombres de notre histoire, certains ont dit également qu’ils ne pouvaient faire autrement, qu’ils étaient obligés de s’adapter à la situation, que de nouvelles règles s’imposaient à tous par la loi du plus fort. Cela a donné effectivement la Shoah et son cortège de collaborations.
Mais revenons aux bonus. Si l’on ne peut plus récompenser le mérite de chacun, même dans un contexte immoral, si l’on ne peut plus cajoler les plus riches, ceux qui sont censés faire tourner ce type d’économie fondée sur la spéculation, si l’on ne peut plus accroître les inégalités afin de mieux favoriser l’échange, alors que va devenir notre planète finance ?
Certains préconisent que la solution vienne d’une législation internationale qui s’appliquerait à tous. Mais les pays anglo-saxons comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont justement bâti une grande partie de leur prospérité passée sur la financiarisation de leur économie. Comment pourraient-ils renoncer à ce qui constitue le coeur de leur activité ? L’attente d’une solution internationale est un leurre, un écran de fumée destiné à continuer comme avant, tout en essayant de se donner bonne conscience.
Alors, il n’y a plus que nos vieux Etats souverains, derniers remparts de la démocratie, qui, à l’écoute de leurs peuples respectifs, peuvent dire stop et refuser de continuer à jouer sur ce terrain, refuser cet engrenage malsain, refuser les réflexes moutonniers du comme-tout-le-monde. De telles décisions demandent à l’évidence de la volonté politique. La France et plus généralement l’Europe s’honoreraient de montrer l’exemple. Quand un système est mauvais, il convient d’en changer. Le moraliser demeure mission impossible.
 
Stéphane Madaule est essayiste, maître de conférences à Sciences Po Paris.





Une reprise timide à crédit !

19/08/2009 13:10

Une reprise timide à crédit !


Avec 0,3 % de croissance au second trimestre, la France et l’Allemagne semblent renouer avec un début de reprise. Comment ne pas s’en réjouir ?
Cependant, il serait illusoire de croire la crise passée et ce pour deux raisons principales :
• Tout d’abord le système financier n’est pas guéri de ses maux. Pire, avec l’argent public, il recommence ses pirouettes dangereuses et scandaleuses.
• L’économie française reste profondément malade et l’industrie continue à perdre beaucoup d’emplois.
Le léger regain de croissance s’effectue donc une fois de plus à crédit. Les chiffres du commerce extérieur témoignent de la faiblesse de notre compétitivité, de l’ampleur des délocalisations et du manque d’investissements dans les secteurs d’avenir.
Ainsi, au 1er semestre 2009, le déficit du commerce extérieur français a baissé de 1,4 milliard passant de 26,8 à 25,4 mais la facture énergétique a baissé de 9 milliards d’euros, ce qui veut dire concrètement que le déficit structurel s’accroît encore.
Une fois de plus, ces chiffres alarmant sont tus, car ils révèlent le piège mortel pour notre économie du mélange de l’ouverture totale des frontières, de l’euro cher et des charges sociales trop élevées. Il est en effet suicidaire de cumuler ces trois contraintes. Soit l’on accepte le libre échange intégral mais on utilise sa monnaie, comme le font les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la Chine pour gagner des positions commerciales. Soit l’on conserve une monnaie forte, mais alors on baisse les charges comme l’a fait l’Allemagne avec la TVA sociale, ou on se protège habilement du libre échange, comme le fait le Japon.
Notre pays, lui, subit les trois contraintes et laisse en conséquence le chômage de masse gangréner notre société. Il est masqué certes par les transferts sociaux, mais il progresse d’année en année paupérisant une part croissante de la population. De surcroit, les dépenses sociales pèsent de plus en plus sur les déficits et donc les dettes.
Mais quand décidemment nos élites ouvriront-elles les yeux ? Espérons qu’un jour, avant qu’il ne soit trop tard, notre pays retrouve sa lucidité sur les causes du mal qui le ronge !
NDA





La soupe Elyséenne est servie !

18/08/2009 18:35

La soupe Elyséenne est servie !


Dupont-Aignan tacle Villiers

Président de Debout la République, qui vient de passer le cap des 10 000 adhérents, le député de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan n’a pas l’intention de rejoindre la majorité présidentielle. Un refus clair, net et précis alors que le MPF de Philippe de Villiers a décider de rejoindre le comité de liaison de la majorité, imité par Frédéric Nihous et ses chasseurs du CPNT. Ce ralliement de la droite de la droite à la majorité présidentielle ne va pas sans provoquer, d’ailleurs, des grincements de dents du côté des alliés de Nicolas Sarkozy venu de la gauche, tel Jean-Marie Bockel. Dupont-Aignan, qui se revendique du gaullisme et surtout pas du souverainisme, dénonce, lui, ce qu’il considère comme des manœuvres de Nicolas Sarkozy pour élargir sa base de soutien.
 
Philippe de Villiers rejoint la majorité présidentielle. Chasse, Pêche, Nature et Tradition aussi. Allez-vous suivre le mouvement ?
Non, car je n’ai pas l’habitude, moi, de trahir les électeurs. Philippe de Villiers aurait dû afficher son choix de soutenir le président de la République et sa politique avant les élections européennes. Cela aurait été plus honnête. Il n’a même pas attendu le délai de veuvage ! Mais n’oublions pas qu’il a été élu au Parlement européen pour défendre un projet qui est exactement le contraire de celui de Nicolas Sarkozy.
 
Vous ne croyez pas au pluralisme au sein de l’UMP ?
Tout ça est un théâtre de marionnettes destiné à abuser les Français. Comment, par exemple, Philippe de Villiers peut-il se dire hostile à l’entrée de la Turquie en Europe et laisser ouvrir à Bruxelles les chapitres de négociation ? Comment se dire hostile aux délocalisations et laisser l’euro surévalué, ce qui entraîne la fermeture d’usines et le transfert des investissements hors zone euro ? Comment se plaindre du comportement des banques et soutenir un gouvernement qui refuse de prendre une participation à leur capital ? Je refuse cette hypocrisie politique permanente. C’est pourquoi Debout la République continuera de s’afficher comme un parti indépendant.
Electoralement, le ralliement de Villiers à Sarkozy peut-il être une bonne chose pour vous ?
Je vois que beaucoup de membres du Mouvement Pour la France nous rejoignent, déçus de voir leur président aller à la soupe. Mon ambition est de préparer une offre politique alternative avec toutes celles et tous ceux qui croient que notre pays peut redevenir maître de son destin, et qui veulent qu’enfin on traite les problèmes à la racine. Ce n’est pas avec le showbiz, les apparences, les ralliements alimentaires de vieilles gloires politiques comme Bernard Kouchner, Jack Lang, Michel Rocard et maintenant Philippe de Villiers, qu’on soignera le mal français.
 
Propos recueillis par Béatrice Houchard, Le Parisien, 15 août 2009





Vers un nouveau monde financier

15/08/2009 17:09

Vers un nouveau monde financier


Frédéric Lordon, architecte d’un nouveau monde financier
 
C’est bien tout l’intérêt de l’ouvrage de Frédéric Lordon que d’aller plus loin que le simple constat et de chercher à structurer des propositions très concrètes pour réformer la finance.
Les coupables
L’auteur en profite pour attaquer tous ceux, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy, qui ont présenté les Etats-Unis comme un modèle économique. Leurs bons résultats des dernières années ne sont que la conséquence d’une pyramide de dette. L’endettement des ménages atteint 120% de leurs revenus aux Etats-Unis et 140% en Grande-Bretagne contre 68% en France. Il cite une étude de Jacques Sapir qui montre que la dette a augmenté la consommation de 2,4% par an de 2002 à 2007.
Il s’attaque également aux pays européens en affirmant que « la politique économique étasunienne laisse les inepties de laisser-faire à l’usage des gouvernants européens suffisamment crétins pour les prendre au sérieux ». Il fustige les socialistes, « ne sachant pas vraiment de l’idée triviale et molle d’économie de marché ou de l’idée précise et toxique d’économie à déréglementation concurrentielle généralisée, laquelle ils épousaient vraiment », le qualifiant de « corps mort de la vie politique Française ».
Le constat global
La démonstration de l’auteur est claire : les bénéfices de la titrisation sont beaucoup trop minces par rapport à ses immenses inconvénients. Comme il le soutient brillamment, elle fournit une liquidité illusoire, « une sorte de parapluie pour beau temps, mais qui s’autodétruirait au moment de l’orage ». Il ironise sur les banques d’affaire, « fleurons du capitalisme le plus privé, (…), bien installés dans l’idée que l’intervention publique n’est plus qu’un réflexe reptilien de cerveaux indécrottablement soviétoïdes, (qui) ne doivent d’échapper à la déconfiture qu’à une forme de nationalisation ».
Il souligne le terrible aléa moral de la finance moderne, toujours soutenue par les banques centrales ou les Etats, que ce soit en 1987, en 1990, en 1998, en 2001 ou depuis 2007. Il se demande si « la pratique de la détente monétaire érigée en système n’a pas eu l’effet contreproductif de reconduire indéfiniment les germes des crises financières récurrentes ? ». Il souligne enfin que « si elle transmet généreusement les dégâts du krach, la finance conserve soigneusement pour elle seule les profits de la bulle ».
Les principes d’une réforme de la finance
Même s’il craint que rien ne change, il avance plusieurs principes de réforme. Le premier est une reprise en main par les politiques qui ont laissé le monde financier en autogestion. Il balaie l’argument selon lequel la crise serait uniquement la conséquence de comportements frauduleux pour faire porter la responsabilité à un système qu’il faut réformer. Il balaie également l’argument néolibéral selon lequel les crises seraient inévitables en soulignant que Bretton Woods avait abouti à quarante ans de stabilité.
Il propose donc 6 principes. Le premier est que la finance doit être au service de l’économie productive. Ensuite, comme le contrôle des risques est illusoire, il faut les réduire a priori. Il pense également qu’il faut limiter la formation des bulles, que les normes actuelles (Bâle 2) sont mauvaises et qu’il faut les réformer, quitte à ignorer les anglo-saxons car pour lui, l’Europe continentale est une zone financière autosuffisante. Enfin, il disqualifie par avance les protestations du monde financier.
Comment réformer la finance ?
Sa première proposition consiste en l’introduction de bonus négatifs pour les traders de manière à les contraindre d’agir en appréhendant les risques à long terme. Ensuite, il recommande de revenir sur la titrisation en la limitant drastiquement puisque l’effet de levier induit rend les « rentabilités insolentes à la hausse… et catastrophique à la baisse ». Sa quatrième proposition est de réglementer l’ensemble des opérateurs et d’interdire purement et simplement toute transaction avec les « paradis fiscaux ».
Ensuite, il propose d’établir des normes beaucoup plus sévères pour limiter l’effet de levier, en imposant une couverture d’au moins 50% en cash au lieu du 1% qui pouvait être obtenu avec les règles actuelles. Il suggère de nationaliser les entreprises de bourse. Il conseille également de retourner la politique monétaire sous l’autorité politique, et de créer deux taux d’intérêt. Enfin, il propose de créer une Zone Européenne Financière (ZEF), régulée et autonome, sans la Grande-Bretagne.
 
Je vous recommande vivement la lecture de ce livre, court, pédagogique, complet et bien écrit. Une synthèse remarquable des dérives qui ont mené le monde financier à son autodestruction. (Laurent Pinsolle)
Source : Frédéric Lordon, « Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières », Raisons d’agir






Début | Page précédente | 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 | Page suivante | Fin
[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact dlr14eme_62 ]

© VIP Blog - Signaler un abus